Est-ce une forme de démocratie ?
Non, le synode n’est pas un parlement. La synodalité ne peut être confondue avec un jeu de partis où le camp majoritaire soumettrait l’autre à sa position. « Le risque, note Gilles Routhier, serait d’arriver spontanément en assemblée en ayant déjà une certitude quant à ce que l’Église doit faire. Au Synode sur l’Amazonie, on a vu que chacun se présentait avec ses solutions ou son avis sur l’ordination de viri probati. Mais la question à laquelle les participants devaient répondre était plutôt : “Église d’Amazonie, à quoi es-tu appelée par Dieu pour annoncer l’Évangile ?” » Si le fruit du processus synodal doit être le résultat de la communion du peuple de Dieu, il ne s’agit pourtant ni d’un compromis, ni d’une synthèse, ni d’un consensus. « Il faut reconnaître que l’autorité ecclésiale assume un service nécessaire de communion et de prise de décision, souligne Isabelle Morel. La qualité d’écoute est un des critères fondamentaux. L’autorité est garante de l’unité en fidélité à Jésus-Christ. Si le résultat final est différent de l’intuition initiale, c’est plutôt bon signe ! »
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