Quelle est l’origine des synodes ?
Dès les premiers instants de l’Église, on se rassemble pour discerner face à une crise ou à un tournant. Les Actes des Apôtres racontent comment les communautés chrétiennes doivent résoudre certains problèmes pratiques ou questions pastorales à travers l’assemblée des croyants, l’appel à l’Esprit Saint et une discussion avec ceux qui ont autorité. « La convocation d’assemblées est une pratique très ancienne et traditionnelle dans l’Église, qui s’est concrétisée avec plus ou moins d’intensité selon les périodes de l’histoire », rappelle Gilles Routhier, membre de la Commission théologique du Synode des évêques sur la synodalité.
Qu’ils soient diocésains, locaux ou œcuméniques, on trouve la trace de synodes ou de conciles sans interruption depuis l’Église primitive jusqu’au concile Vatican II, qui marque un véritable renouveau de cette pratique. « Le mot d’origine grecque “synode” est initialement l’équivalent du latin concilium, en français concile, précise-t-il. Dans un contexte de crise, de contestation ou dans une période où l’Église a besoin de se réformer, on a recours aux synodes pour que l’on puisse en venir à une décision élaborée en commun à la suite d’un processus de discernement. » Au IIIe siècle, saint Cyprien, évêque de Carthage et Père de l’Église, affirmait ainsi s’être fait la règle, dès le début de son épiscopat, de ne rien décider « sans votre conseil et sans le suffrage du peuple, d’après mon opinion personnelle ».
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